Liberté de conscience : Raoudha Seïbi invite les médias à plus de professionnalisme

L’Association tunisienne de soutien aux minorités (ATSM) appelle les médias à faire attention aux contenus et positions hostiles à la liberté de conscience diffusés par leurs supports.

Citée dans une déclaration par l’agence TAP, mercredi 2 février 2022, la secrétaire générale de l’association, Raoudha Seïbi, dénonce les propos prononcés récemment par des invités lors d’un débat audiovisuel estimant que ces personnes manifestent une haine envers des minorités en Tunisie. “L’un de ces invités a parlé d’ignorance, d’attaque et de cynisme envers les minorités religieuses en Tunisie, et a conduit à de graves accusations contre les activités des associations dans ce domaine”, a-t-elle déclaré.

Seïbi appelle les professionnels des médias à sélectionner leurs invités avec compétence et connaissance et à ne s’engager dans aucune campagne hostile aux fondements de l’Etat civil et aux principes et droits de l’homme.

Elle a exprimé son regret et son choc face au retour de ce qu’elle a décrit comme “le discours hostile à la liberté de croyance, de conscience et aux libertés individuelles”, que la société civile tunisienne est censée avoir surmonté en reconnaissant l’Etat civil et sa neutralité vis-à-vis des idées et des croyances et sa garantie de liberté de croyance et de pratique loin des logiques d’oppression et de tyrannie.

Seïbi a mis en garde contre le danger de ce discours, qui mobiliserait la société contre les minorités religieuses, ce qui pourrait constituer une menace pour leur sécurité et leur intégrité physique.