La sélection tunisienne a perdu ce soir un quatrième quart de finale de la coupe d’Afrique des nations face au Burkina Faso. Une défaite synonyme d’élimination pour les aigles de Carthage qui pour la quatrième fois d’affilée aussi quittent la compétition dès les quarts.
La Tunisie s’est inclinée au bout d’un match laborieux et compliqué qui s’est soldé par une courte victoire des étalons (1-0) grâce à un but de Dango Ouattara intervenu à la 45e+2.
L’aventure africaine des tunisiens qui se présentait plutôt comme un périple long et fatiguant tant physiquement que moralement s’est ainsi achevé ce soir à la porte du dernier carré de cette CAN du Cameroun qui restera sans nul doute l’une des éditions les plus houleuse.
Pour ce qui est du match, c’est avec une défense remaniée en l’absence de Montassar Talbi Covidé que les aigles de Carthage abordaient ce quart de finale, le 4e d’affilée depuis 2015.
Néanmoins, le sélectionneur national Mondher Kebaier de retour sur le banc après avoir manqué les huitièmes, toujours à cause du Covid, pouvait compter sur un effectif presque au complet.
Et c’est sans introduction que les deux équipes s’engageaient dans le jeu pour une place en demi-finales et une éventuelle confrontation avec soit le Sénégal soit la Guinée équatoriale qui jouent dimanche.
De prime abord, cette équipe du Burkina privé de l’un de ses meilleurs éléments, Bertrand Traoré, semblait prenable, mais les tunisiens jouaient de méfiance et de concentration pour se prémunir de toute mauvaise surprise.
En effet, bien que l’historique des confrontations entre les deux sélections penchait du côté des burkinabès, les tunisiens au vu de leur évolution dans la compétition gardaient leurs chances intactes.
Les coéquipiers de Youssef Msakni pressaient haut par le biais de leur première ligne de défense, l’attaque.
Le premier quart d’heure de jeu passé, les étalons du Burkina poussaient davantage et se montraient plus agressifs sur le ballon, mettant les tunisiens en difficulté.
Pour les protégés de Kébaier, c’étaient la vitesse d’exécution dans les transitions et la dernière passe qui faisaient défaut.
Dominés et malmenés, les aigles avaient failli encaisser un premier but à la 23e si le portier Bechir Bensaid ne s’y était pas bien interposé.
Il a fallu attendre la 26e pour voir enfin la première action dangereuse du côté tunisien sur un coup franc direct et un missile de ballon tiré par le stéphanois Wahbi Khazri des trente mètres, mais le gardien burkinabè s’illustrait aussi brillamment.
A la demi-heure de jeu, le jeu semblait s’équilibrait et Seifeddine Jaziri était tout prêt d’ouvrir la marque pour les siens à la 34e en tentant un tacle sur un dégagement dans la surface adverse mais son ballon ne trouvait pas le cadre.
A la 39e, nouvelle alerte burkinabè cette fois avec une belle ouverture de Yago pour Djibril qui butait sur un Béchir Bensaid bien en place.
L’arbitre botswanais Joshua Bondo ajoutait deux minutes de temps additionnel avant de siffler la fin de cette première mi-temps quelque peu compliquée pour la Tunisie, mais les burkinabè préféraient attendre la dernière seconde de ses arrêts de jeu pour marquer par le biais du jeu Dango Ouattara dont c’est le premier but en 27 sélections.
Les tunisiens perdaient le ballon assez haut et sur un contre rapide, les étalons se voyaient récompensés au bout de huit tirs cadrés profitant, notamment, de la fatigue qui se ressentaient dans la défense tunisienne et d’une erreur d’alignement qui aura été fatale.
Au retour des vestiaires, Naim Sliti et Ali Maaloul étaient lancés dans le jeu à la place d’Anis Ben Slimane et Oussama Haddadi.
Et à force de se découvrir pour aller chercher l’égalisation d’entrée, les aigles de Carthage se mettaient à nu.
Pour preuve, à la 50e, Bechir Ben Said, le choix par défaut gagnant de cette CAN pour le staff technique tunisien, était à nouveau amené à s’illustrer pour empêcher un second but du Burkina sur un contre rapide en détournant un tir à bout portant de Ciryl Bayala.
Pour la Tunisie, qui évoluait sans sentinelle en cette deuxième période, il fallait faire preuve davantage de concentration et de vigilance face aux relances et aux dégagements rapides de l’équipe adverse.
On attaque, dès l’heure de jeu, un coup de boost était perceptible dans les offensives tunisiennes grâce à l’entrée de Sliti et Maalloul qui étaient sur tous les coups.
Le ballon tournait mieux chez les aigles de Carthage mais les occasions
Face à ce regain de confiance chez la Tunisie, le sélectionneur burkinabè Kamalo lançait à son tour Kanoté à la place de Djibril Ouattara.
De son côté, Mondher Kebair remplaçait Seifeddine Jaziri par Issam Jebali peu avant de lancer Hamza Rafia à la place d’Ilyes Skhiri.
Au fil des minutes, l’agressivité des étalons montait d’un cran et les aller-retour de l’arbitre vers l’écran de la VAR se multipliaient. Il en résulte l’exclusion du buteur Dango Ouattara sur une faute grossière sur Ali Maaloul.
Les étalons perdaient certes un joueur mais réussissaient à casser le rythme retrouvé des tunisiens qui s’acheminaient finalement vers une nouvelle éliminations dès les quarts de la CAN devant leur bourreau, le Burkina Faso. Score final: 1-0 pour le Burkina.