Plus de quarante-six personnalités et vingt-huit organisations et associations ont fait part de leur vive indignation face aux campagnes de violence discriminatoire, d’intimidation et les menaces systémiques proférées par des “parties à gages” contre la juge Raoudha Karafi.
C’est ce qui ressort d’une déclaration commune publiée, vendredi, qui s’intitule “Non à la violence politique contre les femmes, non à l’atteinte à la dignité humaine.”, dont les signataires ont exprimé leur solidarité et soutien face à la “la violence politique” ciblant la juge, présidente d’honneur de.l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT),
La déclaration de soutien intervient suite aux opinions exprimées par la juge lors d’un plateau télévisé le 21 janvier 2022 sur des questions politiques en général et le dossier de la justice en particulier.
Les signataires ont souligné que la juge Raoudha Karafi a été victime d’une violence verbale et morale portant atteinte à la dignité humaine suivie d’une campagne de dénigrement, d’outrage et d’intimidation ” ainsi que ” des menaces proférées sur des pages facebook pro-Saied.
Cette campagne, ajoutent-ils, intervient dans un contexte de “brimades” contre le conseil supérieur de la magistrature, son président et fait suite aux appels incessants à sa dissolution.
Ils ont, par ailleurs, tenu l’Exécutif pour responsable de ” tout préjudice ou menace ciblant la juge ainsi que sa famille “, pressant ” le parquet à dévoiler les commanditaires de la violence exercée sur la juge”.
Ils ont également exhorté la haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA) à intervenir “conformément à la loi” et prendre ” les mesures qu’elle juge opportunes pour contrer ces graves exactions “.
Parmi les signataires de la déclaration, figurent la ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), l’association des magistrats tunisiens (AMT), l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Avocats sans Frontières (ASF), Association tunisienne pour la défense des libertés individuelles, le Comité de vigilance pour la démocratie et l’Etat civil (CVD), l’association citoyenneté et libertés, la ligue des électrices tunisiennes, l’association al-karama pour les droits et les libertés et l’association Aswat Nissa.