Le président de la République Kaïs Saïed a déclaré que les mesures exceptionnelles constituent un passage pour l’instauration d’institutions stables et pérennes qui expriment la vraie volonté du peuple tunisien et lui fournissent les conditions d’une vie digne dans un Etat libre et souverain.
Présidant jeudi, au Palais de Carthage, la réunion du Conseil des ministres, Kaïs Saïed a précisé que les actions se font dans le respect de la constitution, sur la base des articles relatifs aux droits et libertés ainsi que sur la base des lois, sous forme de décrets-lois et de décrets, pour assainir le pays de ceux qui l’ont ruiné.
Kais Saied a souligné que la constitution ne doit pas se transformer pas en un outil pour dominer la volonté des Tunisiens. La constitution est faite pour servir les objectifs des citoyens plutôt que les objectifs de ceux qui changent au gré d’alliances improbables, a-t-il dit.
Dans son intervention à l’ouverture des travaux du conseil des ministres, Kaïs Saïed a tenu à préciser que personne n’intervient dans ses prises de décision, démentissent les informations relayées récemment sur le rôle de ses proches dans ce sens. Les Tunisiens distinguent entre le sincère et l’imposteur qui se permet de lancer des invectives et qui se plaint en même temps de l’absence des libertés et qui finance des journaux locaux et étrangers.
Sur un autre plan, le président de la République a qualifié la justice de ” lourde responsabilité “, soulignant que ” personne n’est au dessus de la loi “.
Kaïs Saïed a appelé, dans ce sens, à la nécessité de distinguer entre le vrai et le faux, l’opprimé et l’oppresseur, la victime et le bourreau.
Le juge n’est pas un législateur, il est appelé à appliquer la loi, a souligné le président de la République ” l’Etat des juges n’existe pas, il est plutôt question d’un l’Etat de droit, où chaque institution s’en tient à ses propres prérogatives. Nous œuvrerons en vue d’assurer la stabilité des institutions et de les placer au service des Tunisiens “.
La consultation électronique et les textes de loi relatifs à la réconciliation pénale, la création du conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement ont figuré à l’ordre du jour de la réunion.
Les membres du conseil ont également évoqué le projet du groupe chimique Mdhilla 2 dont les travaux viennent d’être repris.