Tunisie : L’Observatoire pour la défense du caractère civil de l’Etat critique la lenteur à tourner la page d’avant 25 juillet

L’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat a critiqué la lenteur injustifiée à tourner la page du pouvoir d’avant le 25 juillet. Une période marquée par la prolifération de la corruption financière et morale et par des tentatives d’ébranler les fondements de l’Etat civil moderne, selon l’observatoire.

Aucune action en justice n’a été engagée contre les responsables du gaspillage des fonds publics et ceux impliqués dans “l’appareil secret”, le renvoi des jeunes Tunisiens vers les foyers de tension, les assassinats politiques et les opérations terroristes, souligne la même source.

Dans une déclaration, mercredi, l’observatoire s’est dit préoccupé par l’aggravation de la crise économique et financière, regrettant la non association des compétences à la recherche de solutions.

L’observatoire a, par ailleurs, exprimé sa crainte pour les libertés en Tunisie, notamment face à l’usage abusif de la force envers les opposants du président de la République.

Il a, dans ce contexte, rappelé le rôle du pouvoir judiciaire dans la protection de l’Etat de droit, loin de la politique du favoritisme et de l’impunité.

L’Observatoire pour le caractère civil de l’Etat a, sur un autre plan, renouvelé son appel en faveur d’un dialogue national avec les organisations nationales et les associations de la société civile, en tenant à l’écart tous ceux qui ont participé à affaiblir l’Etat et à saper la transition démocratique.