Tunisie : Ennahdha réclame une enquête sérieuse sur la mort de Ridha Bouzayène

Le mouvement Ennahdha a appelé jeudi à l’ouverture d’une enquête “sérieuse” sur la mort suspecte du membre du parti Ridha Bouzayène ainsi que sur les agressions commises, le 14 janvier, contre les manifestants.

Le porte-parole du parti, Imed Khemiri, a dénoncé, lors d’un point de presse tenu jeudi, au siège du parti, l’intervention policière violente contre les manifestants qui célébraient la fête de la Révolution et protestaient contre le coup d’Etat du 25 juillet 2021.

“Nous étions tous témoins de la violence excessive commise par certaines unités sécuritaires contre les citoyens”, a-t-il déploré.

Il a ajouté que le recours à la violence contre des citoyens démunis qui défendaient la Révolution et le sang des martyrs est injustifiable, estimant que “la situation que connaît le pays menace sa stabilité et la paix civile”.

“Le recours à la violence qui a entraîné la mort d’un citoyen est une tentative de semer la peur parmi les Tunisiens et de les empêcher de défendre la Révolution, la Constitution et la justice sociale”, a-t-il dit.

Par ailleurs, Imed Khemiri a souligné que les mesures décrétées le 25 juillet dernier n’ont fait qu’aggraver la crise que connaît la Tunisie de manière à conduire le pays vers l’effondrement, notamment en l’absence d’un programme de sauvetage.

Pour sa part, Abdelfateh Taghouti, membre du bureau exécutif du parti, a souligné que “la mort de Ridha Bouzayène est une autre atteinte aux droits et libertés par les autorités en place, malgré les promesses de préserver le deuxième chapitre de la Constitution”.

Pour rappel, le parquet près le Tribunal de première instance de Tunis a été informé, hier mercredi, par la police de Sidi El Béchir de Tunis, de la mort d’une personne qui a été transférée le 14 janvier à l’hôpital Habib Thameur. D’après l’enquête préliminaire, le défunt a été “retrouvé inconscient”, le 14 janvier, devant le Palais des congrès, à Tunis, avant d’être transféré par les agents de la protection civile à l’hôpital Habib Thameur.