La présidente de l’Organisation Awfia, Me Lamia Farhani, a déclaré, jeudi 20 janvier 2022, qu’elle poursuivra en justice tous ceux qui ont agressé les familles des martyrs et blessés de la révolution lors de la commémoration, le 14 janvier 2022, de la fête de la révolution.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens, jeudi 20 janvier 2022, Farhani a affirmé que les participants à la manifestation, parmi les proches des victimes de la révolution, ont été violemment agressés par les forces de sécurité. Elle déplore ” l’enlèvement ” des frères de deux martyrs de la révolution.
Selon la présidente d’Awfia, les forces de sécurité ont intercepté la marche pacifique des proches des martyrs et blessés de la révolution au niveau de l’Avenue Mohammed V et ont violemment agressé physiquement et verbalement les manifestants, ce qui porte à croire, d’après ses termes, qu’ils obéissaient à des instructions.
Elle tient le président de la République, Kais Saied, et du ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, pour responsables des dérives sécuritaires qui ont atteint les mères des martyrs et des blessés de la révolution, des personnes âgées, des handicapés et des personnes souffrant de séquelles physiques et psychologiques des faits de torture subis sous le régime de la dictature ou pendant la révolution.
L’organisation, affirme sa présidente défend le 14 janvier au regard de sa symbolique pour les martyrs et blessés de la révolution au même titre que la date du 17 décembre 2010 qui a constitué la première étincelle de la révolution de 2011.
Selon Farhani qui juge abusif, le changement, par le président de la République de la date de la révolution, considère que l’interdiction des manifestations commémorant le 14 janvier dans le cadre de la prévention de la propagation de la pandémie est une décision politique par excellence.
Elle a insisté sur le droit de toutes les composantes de la société de célébrer pacifiquement cet événement.