Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a annoncé samedi, avoir entamé des poursuites judiciaires à l’encontre des agresseurs des journalistes et des photojournalistes qui couvraient les manifestations du 14 janvier à l’avenue Habib Bourguiba.
Dans une déclaration publiée samedi, le syndicat a appelé les journalistes, victimes d’agressions policières, à le contacter en vue de prendre les mesures nécessaires, assurant qu’il a mis son équipe juridique à la disposition des journalistes.
Plus de 20 agressions commises contre des journalistes ont été enregistrées par l’Unité de monitoring du centre de sécurité professionnelle, a dénoncé le syndicat.
Et d’ajouter que cinq journalistes ont été arrêtés au cours des manifestations.
Les agents de sécurité ont confisqué les téléphones portables de trois journalistes qui filmaient en direct les arrestations et agressé le correspondant d’une chaîne de télévision étrangère, lit-on de même source.
Le syndicat a fermement condamné le recours à la violence et les arrestations, estimant qu’il s’agit des pratiques de l’Etat policier qui visent à rétrécir la sphère des libertés, dont la liberté de la presse.
Le SNJT a appelé le ministère de l’Intérieur à ouvrir une enquête judiciaire contre les sécuritaires qui ont agressé les journalistes et prendre toutes les mesures disciplinaires nécessaires.