A l’occasion de la célébration du 11e anniversaire de la révolution, plusieurs organisations et associations ont publié une déclaration conjointe dans laquelle elles estiment que le peuple tunisien est en droit de célébrer cette date pendant un mois entier et plus, notamment en cette conjoncture délicate, afin de rappeler aux décideurs que le processus de révolution n’est pas terminé tant que les objectifs ne sont pas encore atteints .
Les signataires de la déclaration ont souligné que le peuple est en droit de célébrer une épopée qui a duré pendant près d’un mois, déclenchée par les régions marginalisées du 17 décembre 2010 au 14 janvier 2011.
Les Tunisiens attendent d’ouvrir une nouvelle page qui rompt avec les politiques des gouvernements successifs et favorise la mise en place d’un Etat de droit juste, respectant les libertés “, ont-ils soutenu, appelant à rendre justice aux familles des martyrs et blessés de la révolution.
Dans ce document, les signataires appellent toutes les forces démocratiques et sociales à défendre défendre la démocratie et les droits et les libertés, mettant l’accent sur l’importance de mettre fin à l’impunité qui a marqué cette dernière décennie .
ils appellent la Justice à ouvrir tous les dossiers en lien avec les assassinats politiques, le terrorisme, la corruption et la violation continue des droits humains et ce, en toute indépendance et dans le respect des conditions du procès équitable.
Les composantes de la société civile ont, en outre, fait part de leur préoccupation en voyant les sociétés politiques et civiles non associées à l’élaboration de le feuille de route pour sortir de la crise.
les signataires de la déclaration qui qualifient d’inutile et inefficace le choix de la consultation électronique insistent sur le dialogue, réel et interactif.
Ils y dénoncent, les choix économiques du gouvernement qui, estiment-ils perpétuent les mêmes politiques des précédents gouvernements.
Parmi les 34 signataires de la déclaration conjointe, figurent la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et l’organisation Al-Bawsala.