La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) a dit s’opposer à “toute tentative de mainmise sur les médias, quelle qu’en soit l’origine”, appelant les journalistes à s’attacher à leur indépendance, à se conformer à la déontologie et aux règles de la profession et à éviter d’être instrumentalisés ou de s’autocensurer.
Dans un communiqué publié vendredi, la HAICA souligne la nécessité d’appliquer l’article 19 du décret-loi n° 2011-116 portant sur l’impératif d’émettre des avis conformes concernant la nomination des présidents directeurs généraux des établissements de la télévision et de la radio tunisiennes.
Selon l’instance de régulation de l’audiovisuel, le fait que des établissements médiatiques publics continuent à être gérés par des directeurs généraux désignés malgré la formation d’un gouvernement, contribue à aggraver la situation au sein de ces deux institutions.
Evoquant la détérioration de la situation dans le secteur des médias audiovisuels, la HAICA a invité la présidence du gouvernement à soutenir le programme de réforme de ces établissements à travers la modernisation du cadre juridique et conformément aux normes internationales.
L’instance de régulation souligne également la nécessité d’assurer le pluralisme et la diversité dans les bulletins d’information et les débats aussi bien dans les médias publics que privés et d’être ouvert à toutes les sensibilités politiques et intellectuelles sans exclusion.
Elle invite aussi la présidence du gouvernement à opter pour une politique de communication qui s’engage à informer l’opinion publique et à assurer l’accès des journalistes à l’information.