Les membres de l’initiative Citoyens contre le coup d’Etat ont suspendu leur grève de la faim entamée le 23 décembre écoulé, a annoncé jeudi leur porte-parole Ezzeddine Hazgui.
Hazgui a souligné, lors d’une conférence de presse organisée à Tunis, que cette grève a permis de former un ” front politique opposé au coup d’Etat “.
Il a expliqué, dans une déclaration dont il a fait lecture, que cette grève venue ” défendre les libertés, la démocratie et la Constitution ” a donné naissance à une feuille de route visant à dépasser le ” coup d’Etat ” et préparer le terrain à une nouvelle initiative politique.
Pour sa part, Jawher Ben Mbarek, l’un des grévistes de la faim et l’un des lanceurs de l’initiative Citoyens contre le coup d’Etat, a déclaré que des réunions politiques se sont tenues en vue de la formation d’un “Front national démocratique uni de lutte contre le coup d’Etat”.
Il a affirmé que cette grève a commencé par des revendications des droits humains s’est élargie à des revendications politiques. ” Plusieurs sensibilités et personnalités politiques se sont jointes à l’initiative pour s’opposer au processus du 25 juillet et aller vers le rassemblement autour d’un front politique “, a-t-il dit.
Ben Mbarek a, par ailleurs, considéré que les récentes décisions du comité scientifique de lutte contre le coronavirus (dont l’interdiction de tout rassemblement dans les espaces ouverts ou fermés), sont ” politiques ” et ” visent à faire avorter l’appel de plusieurs partis à descendre dans la rue le vendredi le 14 janvier “.
De son côté, le chercheur universitaire Zouhair Ismaïl a déclaré que cette initiative politique, lancée par un certain nombre de personnalités nationales, est un prolongement du Mouvement du 18 octobre.
Il a ajouté que des partis politiques ont rejoint l’initiative, à l’instar du Mouvement Ennahdha, Qalb Tounes et Irada.
Les principales revendications des grévistes de la faim portaient sur la libération des détenus qui ont été arrêtés lors du sit-in organisé par les membres de Citoyens contre le coup le 18 décembre 2021, la suspension de tous les procès militaires et l’arrêt de toute tentative d’influencer la Justice.