” nous serons à l’Avenue de la Révolution, Avenue Habib Bourguiba, quelles que soient les décisions qui seront prises par le pouvoir en place ” a déclaré mercredi le secrétaire général du parti le Courant démocrate, Ghazi Chaouachi.
Le 14 janvier est une date symbole qui ne peut être effacée de la mémoire collective, même si le président de la République voudrait la balayer d’un revers de la main, a-t-il insisté.
Dans une déclaration à la presse, en marge d’une conférence de presse organisée, mercredi, par le Courant démocrate, au siège du parti, à Tunis, sur les ” Déchets italiens et la situation des migrants irréguliers “, Chaouachi a indiqué que le comité scientifique ne voudrait pas empêcher les citoyens de se rassembler et descendre dans la rue pour célébrer la révolution du 14 janvier. Dans le cas contraire, cette décision sera purement politique, a-t-il ajouté.
Le dirigeant du parti a, par ailleurs, déclaré que les partis sociaux-démocratiques seront au rendez-vous, non seulement pour célébrer la révolution 17 décembre-14 janvier, mais aussi pour exprimer leur refus du pouvoir autocratique et défendre la démocratie.
” Le pays a pris un virage décisif et dangereux, a-t-il dit. Il s’agit d’un coup d’Etat conduit par le chef de l’Etat qui cherche, selon le dirigeant du Courant démocrate, à imposer un changement de la constitution tunisienne, du système politique et de la loi électorale.
Pourtant, estime-t-il, ces questions ne constituent pas des priorités pour les Tunisiens qui sont sortis le 25 juillet réclamer l’amélioration des conditions économiques et sociales.
Selon Chaouachi, la coordination avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est toujours en cours.
Il a ajouté que l’UGTT tout comme le Courant, rejette “cette déviation du pouvoir” et plaide en faveur d’un nouveau paysage et d’une feuille de route participative pour sauver le pays de la faillite et l’explosion sociale.
Le président de la République est aujourd’hui appelé à s’ouvrir sur le dialogue et à écouter les réelles préoccupations du peuple tunisien, a-t-il soutenu.
Par ailleurs, le SG du Courant démocrate a fait part du refus de son parti à la consultation électronique, actuellement en cours expérimentation, estimant que ce mécanisme ne peut, en aucun cas se substituer au dialogue interactif.
” Cette consultation comporte des questions préétablies dont l’objectif, désormais connu, est d’imposer une nouvelle constitution ainsi qu’une nouvelle loi électorale “.