Le président de la République Kaïs Saïed a souligné, jeudi, en présidant, au palais de Carthage, la réunion, du Conseil des ministres, qu’il a refusé de bénéficier d’un financement public quand il s’était porté candidat à l’élection présidentielle anticipée de 2019.
Saïed réagit aux déclarations et commentaires relayés suite à la décision du ministère public de poursuivre en justice 19 candidats aux présidentielles ayant commis des infractions électorales, assurant qu’il a seulement dépensé 50 dinars lors de sa campagne électorale.
Dans le même contexte, Saïed a affirmé avoir informé l’instance électorale qu’il ” n’avait aucun lien avec les pages sponsorisées sur les réseaux sociaux qui l’ont soutenu “.
L’universitaire sans parti politique Kais Saied avait récolté environ 19% des voix au premier tour de la présidentielle de 2019.
Pour le chef de l’Etat, ” l’Etat des juges n’existe pas “. Ils sont les juges de l’Etat, a-t-il ajouté.
Saïed a également exprimé son mépris face à ce que disent certains magistrats sur “le coup d’Etat”, estimant que ” le devoir de réserve et l’impartialité l’oblige à garder le silence et appliquer la loi “.
Il a rappelé, dans ce sens, qu’aucune personne ou organisme n’est au-dessus de la loi, mettant l’accent sur la nécessité de ” poursuivre en justice tous ceux qui ont commis des crimes à l’encontre de la Tunisie “.
S’agissant de la grève de la faim entamée par le vice-président du mouvement Ennahdha Noureddine Bhiri, le chef de l’Etat a déclaré que ” ceux qui font le jeûne alors qu’on n’est même pas au mois de Ramadan sont libres, assurant que tous les soins nécessaires ont été fournis. “