Le tribunal du département de la justice transitionnelle du tribunal de première instance de Tunis a décidé d’entendre le général et ancien chef d’état-major des trois armées Rachid Ammar comme témoin dans l’affaire des événements du 13 janvier 2011 dans le Grand Tunis.
Après avoir prêté serment, la juge lui a présenté l’affaire concernant les événements de la révolution et les manifestations du 13 janvier, au cours desquelles un certain nombre de manifestants ont été blessés alors que d’autres sont tombés en martyrs, Rachid Ammar a déclaré qu’à l’époque, il était chef d’état-major de l’armée de terre au ministère de la Défense nationale et était présent dans la salle d’opération du ministère.
Il a noté qu’il avait déployé plusieurs forces de l’armée nationale dans toute la Tunisie, y compris à Tunis, où des unités militaires étaient positionnées dans environ 150 endroits, qui étaient sensibles comme les institutions administratives judiciaires ou de nature industrielle générale ou privée.
Rachid Ammar a également noté que la tâche des unités militaires à l’époque était de protéger les sites mentionnés de toute menace, ajoutant que le positionnement de ces sites est déterminé par le ministère de l’Intérieur.
Ammar a déclaré qu’il avait appris le 13 janvier 2011, comme tous les Tunisiens les pertes humaines lors des manifestations, soulignant qu’aucun point ou emplacement sécurisé par les unités militaires n’a été ciblé part des manifestants.
Rachid Ammar a expliqué dans son témoignage que les unités militaires qui étaient présentes sur l’avenue Habib Bourguiba ont sécurisé le 13 janvier 2011 le siège du ministère de l’Intérieur, la cathédrale et l’ambassade de France à Tunis.