Les représentants de l’Initiative ” Citoyens contre le coup d’Etat ” ont estimé que la grève de la faim, entamée depuis le 23 décembre courant, a réussi à rassembler les différentes forces politiques nationales.
Selon eux, l’objectif de la grève est de former un front politique national qui propose aux Tunisiens une alternative politique.
Ils ont souligné, lors d’une conférence de presse tenue jeudi, à Tunis, que la grève a pris la forme d’un dialogue national entre ” démocrates ” de toutes les sensibilités politiques, dont l’objectif est de faire face au ” coup d’Etat “.
Les membres de l’Initiative ont, dans ce sens, appelé à une mobilisation de rue, le 14 janvier prochain en vue d’organiser une ” journée de colère contre le coup d’Etat “.
Habib Bouajila, un des membres de ” Citoyens contre le coup d’Etat ” a fait observer que la grève de la faim entamée par des députés et des personnalités nationales est un mouvement de protestation politique observé pour défendre les droits et les libertés des opposants.
S’agissant de la position de l’Union générale tunisienne du travail à l’égard de la grève, Bouajila a déclaré que la centrale syndicale ” finira par se ranger du côté de la démocratie et du choix populaire “.
Il a fait savoir, qu’une réunion aura lieu, sous peu, avec les représentants de l’UGTT.
De son côté, le membre du comité exécutif de l’initiative, Jaouhar Ben M’barek a souligné que l’initiative est en situation de lutte pacifique et légitime contre les autorités putschistes.
Le siège de la grève est désormais ” le centre de gravité ” de l’opération politique entre les grévistes et le palais de Carthage, a-t-il ajouté.
Ben M’barek a précisé que la scène politique a beaucoup changé depuis le 25 juillet dernier, estimant que le coup d’Etat n’est soutenu que par des ” partis politiques marginaux “.
Tous les partis démocratiques rejettent le coup d’Etat, a-t-il soutenu.
Ben M’barek a affirmé, dans le même contexte, que l’initiative mène actuellement des concertations avec des partis politiques en vue de former un front politique national de lutte contre le coup d’Etat et de trouver une issue politique, qui respecte le processus de transition démocratique.
Par ailleurs, l’activiste politique a estimé que la feuille de route proposée par le chef de l’Etat est un monopole de la souveraineté, appelant les Tunisiens à boycotter la Consultation populaire électronique dont le lancement est prévu le 1er janvier prochain.
Au cours de la conférence de presse, l’accent a été mis sur la volonté de poursuivre la grève de la faim jusqu’à la réalisation de certains objectifs.
Dans une vidéo publiée sur leur page Facebook, le 23 décembre courant, les membres de ” Citoyens contre le coup d’Etat ” ont annoncé une série de revendications dont notamment ” la libération des députés emprisonnés, l’arrêt des procès militaires et la libération des personnes arrêtées lors de la manifestation du 18 décembre.
Ils ont également exigé l’arrêt de toute instrumentalisation de la Justice et de l’institution sécuritaire dans les conflits politiques et pour faire taire les opposants politiques, comme c’est le cas avec Moncef Marzouki.