Le représentant de l’initiative “Citoyens contre le coup d’Etat”, Jawhar Ben Mbarek a indiqué, mardi, que les personnalités nationales qui observent une grève de la faim depuis vendredi 24 décembre 2021, sont déterminées à poursuivre ce mouvement malgré la détérioration de l’état de santé de quatre d’entre eux, par suite de complications.
Il a ajouté dans une déclaration à l’agence TAP, que l’état de santé du porte-parole de la grève de la faim Ezzedine Hazgui (père de Jawhar Ben Mbarek) s’est amélioré après son admission, hier lundi, à l’hôpital Charles Nicolle, où il a été placé sous surveillance médicale, précisant qu’il pourrait bientôt quitter l’hôpital.
Selon lui, l’état de santé des grévistes de la faim Faiza Bouhlel, Yousri Dali et Zouhaier Ismail s’est dégradé, mais ils sont tous déterminés, y compris Ezzedine Hazgui, à poursuivre la grève de la faim jusqu’à la réalisation de leurs revendications.
Rappelons que les grévistes de la faim réclament la libération des personnes arrêtées au cours du sit-in organisé, le 18 décembre 2021, par le mouvement “Citoyens contre le coup d’Etat” à l’avenue Habib Bourguiba. Ils revendiquent également la suspension des procès devant les tribunaux militaires contre des civils ainsi les tentatives de faire pression sur la justice.
Selon Jawhar Ben Mbarek, le mouvement de la grève de la faim auquel participent 9 personnalités nationales au siège du parti Harak Tounes al-Irada à la capitale, interpelle l’opinion publique au niveau national ainsi que les acteurs politiques et de la société civile qui ont exprimé leur soutien à ce mouvement en visitant les grévistes.
“On s’attend à ce que les organisations de défense des droits humains, et en premier lieu, la Ligue tunisienne des droits de l’homme soutiennent ce mouvement et défendent les revendications des grévistes de la faim sans aucune exclusion”, a-t-il dit.
Des membres de l’initiative “Citoyens contre le coup d’Etat” ont annoncé, jeudi dernier, qu’ils entrent en grève de la faim pour protester contre “le processus putschiste enclenché par le président Kais Saied”.
Ils ont expliqué que le recours à la grève de la faim était un moyen pour alerter le mouvement des droits de l’homme aux niveaux national et international quant à la gravité du processus engagé par Kais Saied. Selon eux, le président de la République “s’orientait vers la monopolisation et la centralisation du pouvoir par des slogans populistes et en exploitant l’institution militaire et imposant le fait accompli”.