WATAD : Les consultations électroniques ne permettent pas un débat politique au sein de la société

Le Parti unifié des patriotes démocrates (WATAD) a affirmé lundi que les consultations électronique et les plateformes numériques, en tant que mécanismes avancés par le président de la République, ” ne garantissent pas les conditions d’un débat politique au sein de société et ne reflètent pas la diversité intellectuelle et politique de la population “.

Dans le communiqué final de son Comité central, réuni les 25 et 26 décembre, le parti estime que la crise actuelle est économique, sociale, politique et morale, et ” ne doit pas être réduite à un conflit constitutionnel et juridique sur le système politique et la loi électorale, aussi importants soient-ils “.

Il considère, en outre, que la voie permettant d’imposer un changement des rapports de forces sociales en faveur de la majorité des Tunisiennes et des Tunisiens, passe par la formation d’une ” alliance nationale populaire ” qui seule est capable de démanteler les centres du pouvoir économique qui contrôlent les rouages ??de l’Etat.

Il souligne par ailleurs que ” l’opposition qui recourt aux forces extérieures pour résoudre ses différends avec l’autorité en place, et qui considère que la décennie de corruption et de terrorisme comme une démocratie qui a été renversée, ne fait en réalité que tenter de regagner son pouvoir et ses privilèges, dans un déni total des intérêts de la population démunie. ”

WATAD rappelle son soutien aux mesures présidentielles du 25 juillet, mais relève en revanche ” une monopolisation injustifiée de l’action et de la décision politiques par le pouvoir en place ” et une ” hésitation dans le traitement des dossiers sérieux relatifs à la corruption politique, économique et financière ainsi que le financement étranger suspect des partis et des associations “.

Il dénonce également une certaine ” réticence du pouvoir judiciaire qui continue à tergiverser dans les dossiers liés à des crimes de terrorisme, l’envoi de terroristes vers les zones de tensions, l’appareil secret et les assassinats politiques, notamment les affaires Belaïd et Brahmi. “