Tunisie : Lutter contre le “coup d’Etat” dans le cadre d’une approche marquant une rupture avec l’ancien système

Le dirigeant du Parti des travailleurs, Amar Amroussia a indiqué, dimanche, que les positions de son parti sont “fermes et claires” depuis le premier jour, considérant que les décisions du président Kaies Saied du 25 juillet 2021 constituent un “coup d’Etat”.

Il a ajouté que le conseil national du Parti des travailleurs a décidé de lutter contre ce “coup d’Etat” dans le cadre d’une nouvelle approche marquant une rupture avec le système qui a pris les rênes de l’Etat depuis 2011.

Le pays, a-t-il averti, est confronté à une double menace: le “populisme” de Kais Saied et la “troupe” du mouvement Ennahdha qui a “détruit le pays durant toute une décennie”.

“Il y aura du nouveau durant les prochaines semaines en termes de lutte contre le libéralisme sauvage de la politique générale du gouvernement de Najla Bouden”, a-t-il prévenu dans une déclaration de presse en marge des travaux du conseil national du Parti des travailleurs qui se tient ce dimanche à Tunis.

Il s’agit, au cours des travaux, de faire faire le point de l’évolution de la situation politique du pays et de déterminer les positions du parti à l’égard des récentes mesures présidentielles.

Selon Amar Amroussia, l’équilibre des forces change dans le pays tandis que les positions de son parti sont “fermes et claires” et les mouvements qu’il engagera seront différents de ceux d’Ennahdha.

Il a, dans ce sens, appelé les forces constituant le Front populaire qui s’est disloqué avant les élections de 2019 à se joindre aux forces vives de la nation aux côtés des travailleurs et des agriculteurs pour défendre un nouveau projet national et exercer une pression pour la mise en place d’un gouvernement de salut national.

Le dirigeant du Parti des travailleurs a qualifié le mandat du président Kais Saied de “régime autoritaire et tentaculaire”, appelant les différentes sensibilités démocratiques à lutter pacifiquement contre ce système.

Dans le discours qu’il a prononcé lundi 13 décembre 2021, le président de la République a annoncé le maintien du gel du parlement jusqu’à l’organisation de nouvelles élections, l’organisation d’élections législatives le 17 décembre 2022 conformément à une nouvelle loi électorale et la présentation des projets de réformes constitutionnelles et autres par référendum le 25 juillet 2022.