Le Courant démocrate, Al Joumhouri et Ettakatol ont regretté la condamnation de l’ancien président de la République Moncef Marzouki à la prison ferme.
Les trois partis ont dénoncé, au cours de la rencontre périodique des partis sociaux-démocrates, organisée jeudi à Tunis, la violation méthodique des droits et libertés par travers la comparution des civiles devant les tribunaux militaires et les pressions exercées sur la justice pour l’orienter contre les adversaires politiques.
Dans une déclaration commune, les partis ont également dénoncé la multiplication des procès ciblant les bloggeurs affirmant leur entière solidarité avec l’activiste Meriem Bribri et se disant choqués par sa condamnation à la prison ferme.
Les partis ont par ailleurs, critiqué les décisions prises par la cheffe du gouvernement dans deux circulaires qui viennent d’être publiées. La première concerne la stratégie de communication gouvernementale et la deuxième s’intéresse aux négociations avec les syndicats.
Ces décisions compromettent le droit syndical et le droit d’accès à l’information, regrettent ls signataires qui mettent en garde contre une atteinte aux acquis accomplis en faveur du secteur de l’information, selon la même source.
Sur un autre plan, les signataires ont exprimé leur inquiétude face à l’absence d’une vision claire sur le redressement de la situation économique et financière, s’interrogeant sur le financement du déficit budgétaire au titre de 2021.
Ils ont, aussi tenu à attirer l’attention sur le dépassement des délais constitutionnels pour la promulgation de la loi de finances 2022.
Mercredi Moncef Marzouki a été condamné, par contumace, à quatre ans de prison avec exécution immédiate pour “atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat”.