Les matches de football seront désormais “systématiquement et définitivement” interrompus si un joueur ou un arbitre est blessé par un projectile lancé des tribunes, situation qui s’est produite à plusieurs reprises depuis le début de la saison en Ligue 1, annonce jeudi le gouvernement français.
A l’issue d’une concertation avec tous les acteurs concernés pour “lutter efficacement contre les violences dans les stades”, le gouvernement promet aussi un renforcement des interdictions de stades pour les supporters violents, tout en jugeant le dispositif législatif et réglementaire existant “suffisant”, mais souvent mal appliqué.
Les autorités vont donc être invitées à partager davantage les informations sur les auteurs de violences.
L’hypothèse de la mise en place d’une billetterie nominative, d’ici six mois, et de la création “à moyen terme” d’une amende forfaitaire délictuelle, une sanction pénale pouvant par exemple être prononcée par un policier en dehors d’un procès, est par ailleurs évoquée.
Sujet brûlant après l’interruption de six matches depuis le début de la saison en Ligue 1, dont deux définitivement (Nice-Marseille et Lyon-Marseille), la question des projectiles lancés des tribunes a concentré l’attention des représentants des ministères de l’Intérieur, de la Justice, de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, de la Fédération Française de Football (FFF) et de la Ligue de Football Professionnel (LFP).
“La vente et le port de bouteilles en plastique seront désormais entièrement interdits dans l’enceinte des stades, au plus tard au 1er juillet 2022”, annonce le gouvernement dans son communiqué, qui promet aussi une amélioration des “systèmes de vidéo-protection”.
Au regard du flottement provoqué par la suspension de la rencontre Lyon-Marseille pendant plus d’une heure et demie le 2 novembre, avant que le match ne soit définitivement interrompu, le joueur marseillais Dimitri Payet ayant été touché à la tête par une bouteille d’eau, une des décisions les plus attendues portait sur la “clarification” de la façon dont une crise doit désormais être gérée.
Les acteurs réunis par le ministère de l’Intérieur sont donc convenus que toute décision devrait désormais être prise “dans un délai maximum de 30 minutes” et qu’un match ne pourrait pas reprendre en cas de blessure provoquée par un spectateur.
“Lorsqu’un arbitre ou un joueur est physiquement blessé par un projectile issu des tribunes, le match sera systématiquement et définitivement interrompu”, indique le communiqué.