La ministre de la Justice Leila Jaffel a affirmé mardi que le département s’oriente de plus en plus vers le système des peines alternatives afin de réduire l’encombrement en milieu carcéral et les récidives et limiter les risques de la contagion des crimes par imitation.
Présidant les travaux d’une conférence scientifique sur les peines alternatives à la place des peines privatives de liberté, la ministre a évoqué, l’introduction, dans la législation nationale, du Travail d’Intérêt Général (TIG) , la peine de réparation pénale et le système de contrôle électronique par bracelet, en vertu du décret gouvernemental n°29 de 2020.
La rencontre est organisée en collaboration entre le Comité général des Prisons et de la Rééducation et l’Université arabe Nayef des sciences sécuritaires.
L ministère se penche, à présent sur la généralisation des bureaux de probation dans tous les cours d’appel, a-t-elle assuré, ajoutant qu’un projet de décert présidentiel portant organisation de ces structures sera bientôt promulgué.
Selon le site d’Avocats sans Frontières, les bureaux de probation sont théoriquement en charge du suivi des condamnés à des peines alternatives. La probation renvoie à l’ensemble des mécanismes de contrôle, de suivi et d’encadrement en vue de la réinsertion d’un condamné dans la société par l’exécution d’un jugement judiciaire en milieu ouvertde probation assurent le contrôle, le suivi et d’encadrement en vue de la réinsertion d’un condamné.
En plus du suivi de l’exécution du TIG, les bureaux de probation se chargeront du suivi del’excécution de la mesure de placement sous surveillance électronique.
Pour Leila Jaffel, la génaralisation des bureau de probation , aura un impact positif sur la qualité des services de prise en charge sociale, psychologique et médicale des détenus ainsi que sur la bonne exécution des programmes d’intégration et de rééducation.
La ministre a appelé les différentes structures concernées; ministères , entreprises publiques, collectivités locales et société civile à renforcer les mécanismes de partenariat pour assurer la réussite de l’expérience des bureaux de probation.
Un accord de coopération a été signé entre la ministère de la Justice et le président de l’Université arabe Nayef des sciences sécuritaires. Objectif : renforcer la coopération dans les domaines académiques et de recherches en sciences sécuritaires et pénitentiaires, sciences pénales, criminologie et prévention de la délinquence.