Un atelier de réflexion sur le processus de prise en charge des femmes et enfants victimes de violence a démarré lundi à Hammamet à l’initiative du projet d’appui à la réforme du secteur de la sécurité en Tunisie, en collaboration avec le ministère de l’intérieur et le programme des nations unis pour le développement (PNUD).
Le chef du projet d’appui à la réforme du secteur de la santé par intérim au PNUD, Miled Achour a déclaré à la TAP que cet atelier vise à faire le point sur le processus de prise en charge des femmes et enfants victimes de violence en Tunisie afin d’y palier les lacunes et de valoriser les efforts menées dans ce sens.
Il a affirmé que la participation des représentants des ministères concernés par l’application de la loi 58 de l’année 2017 relative à la lutte contre toutes formes de violences à l’égard des femmes à savoir: l’intérieur, la santé, les affaires sociales, la femme et la justice permettra de lever le voile sur toutes les étapes de la prise en charge des femmes victimes de violence, à partir du dépôt de la plainte auprès de l’une des unités spécialisées de la garde nationale et de la sureté nationale, jusqu’au tribunal.
Achour a précisé que le PNUD a contribué à l’équipement de 68 unités spécialisées dans les affaires de violence contre la femme et procédera prochainement à l’équipement de 130 unités, outre l’aménagement d’espaces appropriés pour les femmes et les enfants afin d’optimiser la prise en charge en matière d’écoute et de gestion des plaintes.
De son côté, la directrice au ministère de l’intérieur Raoudha Bayoudh a souligné que cette rencontre contribuera à une meilleure coordination entre les divers intervenants dans le domaine de lutte contre les violences à l’égard des femmes et l’amélioration des prestations fournies par les sécuritaires et délégués à l’enfance et psychologues.
Par ailleurs la responsable au ministère de la famille, de la femme, de l’enfance et des séniors Hanen Benzarti a relevé que le ministère intervient au niveau des commissariats régionaux et les délégués de protection à l’enfance et reçoit les plaintes à travers les signalements sur le numéro vert gratuit 1899.
Elle a noté que le ministère assume un rôle important en matière d’autonomisation économique qui permet de lutter contre les violences économiques à l’égard des femmes et contre toutes autres formes de violence.