La dynamique féministe indépendante organise, le 10 décembre à Tunis, une marche nationale silencieuse pour dénoncer les violences faite aux femmes et pour exhorter les autorités officielles à jouer leur rôle dans la poursuite des auteurs de ces crimes et dans la protection des droits des femmes, a déclaré, mardi à la TAP, la présidente de l’association Kalam, Feryal Charfeddine.
Elle a souligné que l’organisation de la marche s’inscrit dans le cadre de la clôture de la campagne internationale des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre organisée du 25 novembre au 10 décembre de chaque année, date de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Elle a ajouté que cette marche sera silencieuse pour tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences du silence et de la négligence continus de l’Etat des crimes contre les femmes, indiquant que cette marche vise à sensibiliser au danger de la violence à l’égard des femmes et des meurtres dont elles sont victimes ainsi qu’à souligner que les cas de violence non déclarés sont beaucoup plus élevés que les agressions signalées à l’encontre des femmes. Elle a appelé l’Etat et toutes les composantes de la société à s’engager dans la sensibilisation à la gravité de ce phénomène et à la nécessité d’activer la loi n° 58 de 2017 relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes et de réviser les programmes scolaires pour consacrer le principe de l’égalité entre les genres.
Elle a, à cette occasion, appelé à une participation massive à la marche, qui partira vers une heure de l’après-midi de la place de l’Indépendance devant la statue d’Ibn Khaldoun dans la capitale vers la place des Droits de l’Homme à l’avenue Mohammed V.
Il est à noter que la dynamique féministe indépendante regroupe 9 associations, à savoir l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates, l’Association Bayti, le Groupe Tawheda Becheikh, l’Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche et le Développement, l’Association Citoyenneté et Femmes au Kef, l’association Aswat Nisaa, l’association Espoir pour la famille et l’enfant, l’association Jousour au Kef et l’association Kalam (Paroles).