La défaite de la Tunisie, vendredi soir au stade Al Bayt d’Al Khor face à la Syrie (0-2), dans le cadre de la deuxième journée du groupe B du premier tour de la Coupe arabe de la FIFA, a laissé entrevoir plusieurs défaillances techniques et tactiques du onze national et permis de tirer quelques observations.
La première chose à retenir, c’est que la prestation livrée par la sélection nationale nuit à la réputation du football tunisien et n’honore pas une équipe qui figure parmi les meilleurs sur le plan continental et arabe.
Cet échec dicte une réaction immédiate de la part du sélectionneur national Mondher Kebaier et des joueurs pour que les Aigles de Carthage ne se retrouvent pas hors course.
Tactiquement parlant, Kebaier a préféré garder le même style de jeu et compter sur les mêmes joueurs ayant disputé le premier match, oubliant que chaque match a sa vérité et que la sélection syrienne ne ressembre pas à la Mauritanie ni au niveau de l’approche technique ni dans les caractéristiques de l’effectif.
D’autre part, en laissant des attaquants de poids sur le banc, à l’instar de Naim Sliti, Youssef Msakni ou Saad Bguir, laisse beaucoup d’interrogations, d’autant que le choix de placer le milieu de terrain Ghaylène Chaalali sur le couloir gauche s’est avéré peu judicieux.
Ce manque de réussite dans les choix tactiques s’est accompagné par un manque de présence d’esprit et de concentration de la part des joueurs ce qui a coûté l’ouverture du score par les Syriens. Un but dont une part de responsabilité est assumée par Ferjani Sassi qui a voulu accaparer le ballon, et par le gardien Farouk Ben Mustapha, pour avoir mal réagi face à la frappe d’Oliver Kass Kawo.
Les coéquipiers de Yassine Meriah n’ont même pas réussi à réagir après le premier but syrien pêchant par improvisation des actions offensives, avant que les choses ne se compliquent suite à l’exclusion du milieu de terrain Mohamed Ali Ben Romdhane dans les arrêts de jeu de la première mi-temps, ce qui indique encore une fois que la préparation mentale était complètement absente.
Le onze national a également fait les frais de son inefficacité offensive, en se contentant de passes latérales et de balles aériennes mal contrôlées. Les attaquants Fakhreddine Ben Youssef et Firas Belarbi ont été eux aussi en deça de leur niveau et de leur forme et ont manqué de créativité, ce qui explique la défaillance du compartiment offensif qui s’est poursuivie en seconde période malgré les efforts des remplaçants.
Face à de telles lacunes, le staff technique tunisien est appelé à revoir la copie en comptant sur les éléments les plus en forme, et en tenant compte de l’enjeu du match et de la nature de l’adversaire.
De leur côté, les joueurs doivent montrer un visage différent face aux Emirats arabes Unis afin de se rattraper et de retrouver le moral en premier lieu, et d’assurer la qualification pour les quarts finale en deuxième lieu.