Nick Mwendwa, patron de la Fédération kényane de football (FKF), a été de nouveau inculpé pour corruption mardi, quelques jours après que l’Etat a renoncé à le poursuivre.
Accusé d’avoir détourné 38 millions de shillings (environ 300.000 euros) versés par l’Etat et des sponsors, Mwendwa a nié, devant un haut tribunal de Nairobi, toutes les charges pesant sur lui.
Il est notamment poursuivi pour détournement de fonds publics et complicité de corruption.
En attendant sa prochaine comparution, prévue pour le 20 décembre, il a été libéré sous caution. Il lui est interdit de quitter le pays, d’accéder aux bureaux de la FKF et d’entrer en contact avec des témoins.
Mwendwa, 42 ans, a été arrêté le 12 novembre après que le gouvernement a limogé tous les dirigeants de la FKF, qu’il dirigeait depuis 2016.
Jeudi dernier, un tribunal a classé l’affaire faute de preuves. Mais il a été arrêté à nouveau le lendemain.
Le foot kényan, en manque chronique de fonds, est gangrené de longue date par des affaires de corruption et de mauvaise gestion.
Ces dernières années, plusieurs sponsors ont renoncé à parrainer le championnat national et des équipes.
En novembre, la Fifa, opposée aux interventions politiques dans les institutions sportives, a menacé d’exclure le Kenya si l’équipe de Mwendwa n’était pas réintégrée.