Le Courant démocratique, Ettakatol et Al-Joumhouri ont estimé que “la gestion unilatérale du pouvoir par le président de la République a conduit à adopter des nominations fondées uniquement sur la loyauté et l’engagement dans son projet, sans prise en compte de la compétence”, faisant référence à la récente liste de gouverneurs, “qui menace le travail et l’efficacité de l’Etat, et consacre la mentalité d’opportunisme et creuse le fossé entre l’Etat et ses citoyens”, ont-ils ajouté.
Les trois partis ont affirmé, dans un communiqué conjoint, publié, dimanche, “que l’Etat ne peut pas être géré par des slogans en l’absence totale de toute vision ou programme d’action “, soulignant la nécessité de mettre un terme à la situation exceptionnelle, à la violation de la Constitution et mettre en œuvre de profondes réformes sociales et économiques qui empêchent l’effondrement de l’Etat.
Les partis ont noté que le discours de Kaïs Saïed, lors de sa dernière rencontre avec le ministre de l’Intérieur, était “comme d’habitude chargée de tensions et d’accusations contre ses opposants, creusant les divisions au sein de la société, mettant l’accent sur l’autoritarisme et encourageant le discours déformé”. Il souligne que “la division affaiblit les institutions, paralyse leur travail et porte atteinte aux fondements du système démocratique participatif”.
Les trois partis ont, également, exprimé leur inquiétude face à l’ambiguïté de la loi de finances rectificative 2021 en matière de mobilisation des ressources, et le retard important dans la promulgation de la loi de finances 2022, prévenant qu’il n’est pas possible de mobiliser des ressources ou de créer de la croissance compte tenu de l’incertitude et des mesures exceptionnelles en vigueur.