Désavouée par le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la grève des enseignants du primaire et du secondaire a été maintenue vendredi 12 novembre par les Fédérations générales de l’enseignement secondaire et de l’enseignement de base pour revendiquer la promulgation d’une loi incriminant l’agression du personnel éducatif.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Taoufik Chebbi, porte-parole de la Fédération générale de l’enseignement de base, a souligné que la grève observée ce vendredi dans tous les établissements scolaires du pays a été décidée conjointement par les syndicats de l’éducation à l’issue d’une réunion tenue en marge de la commission administrative de l’UGTT organisée le 10 courant à Hammamet.
Selon la même source, la grève est réussie étant donné que les syndicats des surveillants et des inspecteurs et conseillers en orientation et en information y participent aussi.
Le BE de l’UGTT avait annoncé jeudi dans un communiqué que la commission administrative de la centrale syndicale n’a pas décidée l’entrée en grève des travailleurs dans le secteur éducatif appelant ses adhérents à poursuivre le travail normalement, ce vendredi, dans tous les établissements scolaires.
En outre, le BE de l’UGTT a souligné son attachement à la promulgation d’une loi incriminant la violence en milieu scolaire et à une réforme urgente du secteur appelant les enseignants à consacrer une heure de débat avec leurs élèves sur la nécessité de lutter contre la violence notamment en milieu scolaire.
Par ailleurs, les fédérations générales des travailleurs, des fonctionnaires et des conseillers d’application du secteur de l’éducation ont annoncé jeudi, dans un communiqué conjoint, qu’elles ne participeront pas à la grève affirmant, toutefois, leur attachement à la promulgation d’une loi incriminant la violence en milieu scolaire.
A noter que ces mouvements de protestation interviennent suite à l’agression violente, lundi dernier, à l’arme blanche d’un enseignant du secondaire par son élève.
L’enseignant a dû subir 7 interventions chirurgicales et son état de santé s’est actuellement amélioré.
L’affaire a suscité une grande colère auprès de toute la famille éducative et de l’opinion publique en général.