Plusieurs associations et organisations de la société civile estiment, dans une déclaration publiée mercredi, que les procès politiques renient les normes internationales des procès équitables et affaiblit la confiance des citoyens dans les institutions de l’Etat et sa capacité de trouver des solutions efficaces à la dégradation continue de la situation économique et sociale dans le pays.
Pareils procès nuisent sensiblement à limage de marque de la Tunisie, ont-ils regretté.
Les signataires condamnent l’incrimination de la liberté d’expression et l’accusation des adversaires du président de la République de trahison. Ils citent en exemple l’ancien président Moncef Marzouki qui fait l’objet d’un mandat international d’amener sur fond de “déclarations controversées données aux médias”.
Et d’ajouter que les partis politiques et les lobbies qui ont sapé le processus de réforme en Tunisie dans divers domaines sont le plus grand bénéficiaire des erreurs politiques et de communication commises par la présidence de la République depuis plus d trois mois.
Quatorze associations ont signé la déclaration dont l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles, l’association Yakadha pour la démocratie et l’Etat civique, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse, le Centre de soutien pour la transition démocratique et les droits humains et l’Organisation contre la Torture en Tunisie.