Des partis politiques ont dénoncé l’approche sécuritaire dans le traitement des difficultés auxquelles fait face le pays et des atteintes qui en découlent, réclamant l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités concernant les incidents survenus à Agareb dans le gouvernorat de Sfax.
Le mouvement Ennahdha a imputé au président de la République et au ministre de l’Intérieur la responsabilité de ce qui s’est passé (à Agareb), estimant que de tels problèmes ne peuvent être résolus que par des approches participatives mettant à contribution les citoyens, les autorités régionales et les collectivités locales.
Le mouvement Espoir et travail (Amal wa Amal) a considéré, quant à lui, que la réouverture de la décharge contrôlée d’El Guenna, fermée par décision judiciaire, contrevient à la loi et porte atteinte à l’autorité du pouvoir judiciaire.
Pour sa part, le parti Harak Tounes al-Irada a dénoncé “vivement” l’intervention policière “violente” à Agareb et son impact négatif sur la paix sociale. Selon lui, le président de la République en assume directement la responsabilité dès lors que l’intervention policière a eu lieu immédiatement après son entretien avec le ministre de l’Intérieur et la cheffe du gouvernement. Ce qui signifie, explique le parti, que c’est le président, lui même, qui a opté pour l’option sécuritaire.
De son côté, le parti des travailleurs estime que le pouvoir central, dont en premier lieu Kais Saied, porte l’entière responsabilité des ordres donnés pour l’exécution d’une décision injuste contre des citoyens pacifiques.
La délégation de Agareb observe ce mercredi une grève générale qui paralyse tous les services publics et les activités économiques, en signe de protestation contre la réouverture de la décharge d’El Gunna et le traitement sécuritaire des mouvements de protestation contre cette décision.