Des organisations et associations tunisiennes ont appelé à l’ouverture d’une enquête “de toute urgence et en toute transparence” pour déterminer les causes de la mort de Abderrazek El Achab à Agareb, gouvernorat de Sfax.
Dans une déclaration conjointe signée par 26 organisations et associations de la société civile, les signataires de la déclaration ont réclamé la vérité sur “ce crime abominable” et appelé à l’application de la loi contre ceux qui en sont responsables et à lutter contre l’impunité.
Ils ont dénoncé le recours à la violence policière et l’usage de la force dans la nuit du lundi 8 novembre courant contre les habitants de Agareb qui protestaient contre la réouverture de la décharge d’El Kenna dans cette délégation et les menaces qu’elle représentait pour leur santé et leur vie des décennies durant.
Les signataires de la déclaration ont également déploré le traitement sécuritaire des questions sociales structurelles et de longue date qui ne peuvent être résolues que dans le cadre de politiques publiques efficaces et participatives.
Ils ont condamné vivement la mort de l’activiste environnemental Abderrazek El Achab mort, selon eux, asphyxié par des gaz lacrymogènes tirés par la police pour disperser les protestataires, causant des dégâts à des dizaines de femmes, hommes et enfants.
Le ministère de l’Intérieur avait démenti la mort du jeune trentenaire dans les incidents survenus à Agareb durant la nuit du lundi 8 novembre. Selon lui, le jeune homme est décédé suite à un malaise survenu à son domicile situé à 6 kilomètres du lieu des manifestations. Il a été conduit à l’hôpital local par l’un de ses proches où il est mort, avait précisé un communiqué du ministère.
Parmi les signataires de la déclaration : le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), l’Association des magistrats tunisiens (AMT), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), l’Organisation Contre la Torture en Tunisie, Al Bawsala et l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET).