Le Parti républicain (Al-Joumhouri) a exprimé sa préoccupation face à la poursuite de la crise politique à laquelle fait face le pays, et son aggravation en concentrant tous les pouvoirs entre les mains du président de la République, en contradiction avec les fondements du système démocratique fondé sur la répartition et l’équilibre entre les pouvoirs.
Le parti a, dans un communiqué publié dimanche, à l’issue d’une réunion de son comité central, samedi, critiqué le maintien de l’état d’exception sans limite de temps conformément au décret présidentiel n° 117, en vertu duquel l’application des dispositions de la Constitution est suspendue et le président de la République dispose de pouvoirs illimités protégeant ses décrets de toute possibilité de contestation devant le tribunal administratif, dans un précédent historique, lit-on de même source.
Tous les indicateurs économiques, ajoute le parti, indiquent la gravité de la situation des finances publiques et la difficulté de mobiliser des ressources pour faire face au déséquilibre du budget de l’Etat pour l’année en cours, et pour déterminer les caractéristiques du budget de l’année suivante, ” compte tenu de l’interruption du dialogue avec les institutions internationales de crédit et de l’isolement diplomatique que connaît le pays en l’absence de tout programme ou vision gouvernementale pour résoudre la situation difficile “.
Al-Joumhouri a souligné que la réforme du système judiciaire doit s’inscrire dans le cadre d’un dialogue sociétal, loin de toute tentative de le contrôler de l’exécutif ou de le soumettre au service de ses intérêts politiques, appelant toutes les forces et composantes démocratiques et progressistes de la société civile à mobiliser leurs efforts pour imposer un retour à la légitimité et à l’ordre constitutionnel à travers un dialogue national qui met en place des moyens de protéger la Tunisie de tout danger d’effondrement.