Le mouvement Ennahdha accuse la présidence de la République de vouloir faire main basse sur la justice.
Dans une déclaration publiée jeudi 4 novembre 2021 à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, le parti islamiste rappelle que le Conseil supérieur de la magistrature est “un acquis constitutionnel. Il faut respecter son rôle pour garantir le bon fonctionnement de la justice et son indépendance”.
Le parti considère que la réforme de la justice ne doit se faire qu’à partir d’une vision conforme aux dispositions de la Constitution et avec la participation de toutes les structures représentant le secteur.
La réforme de la justice ne peut en aucun cas découler de décisions unilatérales imposées par le pouvoir exécutif; des décisions, selon Ennahdha, qui sont en violation des dispositions de la Constitution.
Par ailleurs, Ennahdha a dénoncé la suppression du ministère des Affaires locales et son rattachement au ministère de l’Intérieur, estimant qu’il s’agit là d’une tentative d’assujettir le pouvoir local que représentent les conseils municipaux élus directement par le peuple.
Le parti a mis en garde contre “la politique de persécution” menée par la présidence de la République envers les élus du peuple.
A rappeler que le président de la République, Kaïs Saïed, a chargé la ministre de la Justice d’élaborer un projet sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
De son côté, le CSM a fait part de son refus de toute réforme de la justice dans le cadre des mesures exceptionnelles.
Ceci dit et vu que la justice est incapable de se réformer, il faut bien qu’il y ait quelqu’un pour le faire.