Les participants à une rencontre politique organisée, samedi, par les Jeunes Socialistes démocrates d’Ettakattol ont estimé que les partis politiques assument une grande part de responsabilité dans l’évolution du paysage politique durant cette dernière décennie.
Ils ont souligné la nécessité pour les partis socialistes démocrates de coordonner entre eux afin d’identifier des solutions efficaces à cette crise politique. Laquelle crise a déclenché une répulsion à l’égard des politiques chez un grand nombre de Tunisiens, ont ils affirmé.
Dans une déclaration de presse, le président du parti Ettakattol, Khalil Zaouia, a indiqué que les partis socialistes avaient conscience des préoccupations sociales, mais ils n’avaient pas suffisamment de poids sur la scène politique, dominée par le président de la République, d’une part, et la coalition au pouvoir, d’autre part.
Selon Zaouia, les décisions de Kais Saied du 25 juillet, bien qu’elles aient provoqué une “sursaut positif”, n’ont pas permis au pays d’emprunter le bonne voie, ni de contribuer à sortir la Tunisie de la crise politique étouffante.
La Tunisie vit actuellement un isolement politique sur le plan international, a-t-il déploré, estimant qu’il est aujourd’hui nécessaire d’élaborer une feuille de route politique, consulter le peuple via un référendum et opter pour le dialogue.
De son côté, Faten Farhat, représentante de l’Association des conseillers parlementaires, a estimé que la loi électorale est à l’origine de cette crise qui a créé un paysage parlementaire non homogène ainsi qu’une crise de prérogatives entre les deux têtes du pouvoir exécutif.
Selon le député du Courant démocrate Nabil Hajji, le chef de l’Etat “a œuvré à la médiocrisation des partis politiques afin d’atteindre son objectif de s’accaparer tous les pouvoirs”.
“Tout le monde est responsable de la non installation de la Cour constitutionnelle, dont Kais Saied qui a délibérément entravé sa mise en place”, a-t-il déclaré.
Ont participé à cette conférence des jeunes des partis Ettakattol, Al-Joumhouri, et du Courant démocrate ainsi que des représentants de plusieurs organisations et associations, telles que l’Union générale tunisienne des étudiants, l’Organisation de Défense du Consommateur, le Réseau Mourakiboun et l’Observatoire Chahed.