Mesures exceptionnelles de Kaïs Saïed : Ennahdha dans le déni !

Les mesures exceptionnelles ” non-constitutionnelles ” prises par le président Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021, ont terni l’image de la Tunisie post-révolution, comme elles ont nui aux acquis du pays, estime le mouvement Ennahdha dans un communiqué rendu public jeudi 21 octobre 2021.

Sur ce point, le parti islamiste a raison s’il se réfère aux pays qui lui sont proches, mais archi faux pour d’autres pays…

” Le président Kaïs Saïed s’est arrogé les pleins pouvoirs, le 25 juillet dernier, provoquant ainsi une crise politique inédite et un tollé au niveau national et international “, a encore affirmé Ennahdha, principal parti au pouvoir et au parlement avec 52 sièges.

C’est faux, le tollé s’il y en a eu, c’est à l’international pas en Tunisie, où c’est le contraires qui s’est produit.

Pour cette formation islamiste, les mesures ” exceptionnelles ” de Kaïs Saïed ont saboté le processus démocratique engagé en Tunisie et risquent aujourd’hui de transformer le pays en ” un cas de droits humains ” à l’échelle internationale.

Réuni mercredi 20 octobre, le bureau exécutif d’Ennahdha a appelé à un retour à la légitimité et au processus démocratique transparent, impliquant la société civile et les différents acteurs politiques.

Le bureau a également plaidé pour la reprise des activités de l’institution parlementaire, suspendues, depuis presque trois mois. L’Objectif, d’après le même communiqué, étant de conférer un aspect légal au gouvernement.

Le 25 juillet 2021, le président Kaïs Saïed a annoncé une série de mesures exceptionnelles en se référant à l’article 80 de la Constitution. Il a décidé la suspension de toutes les activités du parlement pendant 30 jours, la levée de l’immunité parlementaire des députés et la révocation du chef du gouvernement Hichem Mechichi.

Un mois plus tard, il a décidé la prolongation de la période d’application des mesures exceptionnelles.

Le 22 septembre, il a promulgué un décret présidentiel (n°2021-117) portant sur de nouvelles mesures exceptionnelles, dont le maintien de toutes les activités du parlement suspendues, le maintien de la levée de l’immunité parlementaire des députés et la suspension de toutes les indemnités et avantages accordés au président du parlement et aux députés.

Il a été également décidé, la suppression de l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi.

Le président Saïed se charge, dans le cadre de ce décret, de l’élaboration de projets de révisions relatives aux réformes politiques, avec le concours d’une commission dont l’organisation est fixée par décret présidentiel