La Fifa organise mardi et jeudi des visioconférences pour recueillir le “point de vue” des sélectionneurs des équipes nationales masculines sur la réforme du calendrier international, en particulier sur l’hypothèse d’une Coupe du monde biennale, a-t-elle indiqué lundi.
Les points à l’ordre du jour seront “la santé des joueurs, les périodes de matches internationaux, la fréquence de la Coupe du Monde de la Fifa, entre autres”, a précisé l’organe de gouvernance du football mondial dans un communiqué.
“Le point de vue des sélectionneurs des équipes nationales masculines est très important”, y affirme Arsène Wenger, directeur du développement du football mondial à la Fifa. “Nous n’avons pas souvent l’occasion de nous réunir pour échanger. Il faut donc saisir la chance de dialoguer lorsqu’elle se présente. C’est la meilleure façon pour nous de protéger la place qu’occupe le football dans le monde et de rendre notre sport vraiment mondial”.
L’ancien entraîneur d’Arsenal souhaite mettre en place une compétition de sélections chaque année, en alternant Mondial et compétitions continentales, tout en regroupant les qualifications sur le seul mois d’octobre, ou en octobre et en mars. Un rapport complet doit être publié par la Fifa en novembre, avant un “sommet global” d’ici à la fin de l’année.
Lundi, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a de nouveau appelé à une réforme du calendrier international et à une Coupe du monde tous les deux ans.
“Personne n’est satisfait de la situation actuelle et quelque chose doit changer”, a-t-il martelé lors d’une conférence de presse à Buenos Aires avec le président de l’Association argentine de football (AFA).
Il a estimé que cette réforme entraînerait des bénéfices économiques plus importants pour les fédérations. “Aujourd’hui, il existe des compétitions de football qui rapportent beaucoup plus d’argent que la Coupe du monde et l’argent gagné est réparti entre un très petit nombre de clubs”, a-t-il souligné.
Par ailleurs, organiser une Coupe du monde tous les deux ans permettrait d’ouvrir le jeu des candidatures pour l’organisation de l’évènement, a-t-il argué.
“Si nous parlons d’une Coupe du monde chaque année, masculine et féminine (en alternance), avec cinq pays voisins qui peuvent l’organiser, dans 20 ans, la Coupe du monde pourrait être organisée par près de 100 pays, ce qui donnerait un grand élan au football. Aujourd’hui, il faut 24 ans avant qu’une Coupe du monde ne revienne sur un continent, ce qui représente plus d’une génération”, a-t-il fait valoir.
Cette idée d’une Coupe du monde organisée tous les deux ans à partir de 2028 est fermement rejetée par la confédération européenne de football (UEFA) et des groupes de supporters notamment.