Le professeur de droit constitutionnel, Rabeh Kheraifi a souligné lundi la nécessité de se doter d’une loi pour lutter contre la violence politique sur les réseaux sociaux.
Il a indiqué dans une déclaration à la TAP que le cadre législatif tunisien ne dispose pas de lois permettant de lutter d’une manière efficace contre la violence politique sur les réseaux sociaux.
“Certaines dispositions figurant dans le code pénal et le code des télécommunications, ainsi que la loi numéro 58 sur la lutte des violences à l’égard de la femme pourraient servir de base juridique pour lutter contre la violence politique et autres sur la toile”, a-t-il affirmé.
“Néanmoins, ces articles sont éparses et ne sont pas suffisamment efficaces pour mettre fin à ces pratiques”, a-t-il précisé.
Khéraifi a relevé que l’élaboration d’une législation sur la violence virtuelle qui constitue une infraction, nécessite la mobilisation d’experts aptes à analyser et interpréter tous les aspects du monde virtuel, outre l’adhésion du gouvernement à ce processus pour inciter à la promulgation de ces lois.
A noter que le ministère de la femme, de la famille, de l’enfance et des séniors a condamné lundi le discours de la haine et de la violence ciblant les femmes défenseuses des droits de l’homme sur les réseaux sociaux.
Elle a souligné que la dignité de la femme tunisienne est au-dessus de toutes les considérations et que la différence ne doit pas être un prétexte pour porter atteinte au droit de l’élite féminine tunisienne à la liberté d’expression.