L’ATFD dénonce l’ingérence étrangère dans les affaires internes de la Tunisie

L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a dénoncé l’ingérence étrangère dans les affaires internes de la Tunisie, quelles qu’en soient les justifications, considérant que la situation politique dans le pays, avec tous les différends et conflits qui existent, reste une affaire intérieure qui ne concerne que les composantes de la société civile, les parties politiques et les citoyens .

Dans un communiqué, l’Association a exprimé son refus de ce qu’elle qualifiée d'” ingérence flagrante”, suite à l’examen par la commission des affaires étrangères du Congrès américain de la situation intérieure en Tunisie au cours de la semaine dernière et l’intention du Parlement européen de se réunir pour discuter du même sujet.

L’ATFD a également condamné le comportement de certains opposants tunisiens qui ont fait appel à des parties étrangères pour intervenir dans les affaires internes du pays sous prétexte de défendre la démocratie, dénonçant le recours à des parties connues, à travers l’histoire, par leur ingérence flagrante dans les affaires des peuples afin d’imposer des politiques et des positions contraires aux principes de liberté, d’égalité et de respect de l’indépendance nationale.

L’Association a mis en garde contre de telles pratiques qui portent atteinte à l’image de l’opposition en Tunisie et qui pourraient justifier la restriction de la liberté d’expression.

Elle a souligné que le seul moyen de lutter contre les tentatives d’ingérence étrangère passe, en premier lieu, par le respect de la souveraineté nationale et l’implication des composantes de la société civile et politique dans l’élaboration des politiques et des positions dans le pays. A cet égard, elle a appelé le gouvernement à accélérer l’ouverture des dossiers de corruption et d’assassinats politiques, et à répondre aux exigences des populations en matière de travail, de santé et d’un niveau de vie qui préserve leur dignité.

L’Association a appelé le président de la République à fixer un délai à la situation exceptionnelle afin qu’elle ne se transforme pas en situation permanente, et à dévoiler les programmes gouvernementaux qui doivent inclure des solutions pratiques et réalisables pour résoudre les problèmes accumulés dans le pays.