Le président de la République, Kaïs Saïed, a, dans son allocution, au cours de la cérémonie de prestation de serment au nouveau gouvernement, affirmé que dans les prochains jours, un cadre sera trouvé pour “un vrai dialogue national”, différent de ce qui a été fait durant les dernières années.
“Un dialogue national qui associera les jeunes de toutes les régions et l’ensemble des Tunisiens pour finaliser la révolution et le processus mouvement de rectification et de libération”, a-t-il dit.
Kaïs Saïed s’est, également, engagé à poser des délais pour chaque étape, affirmant “nous resterons dans l’exception tant que le péril persiste dans le parlement et autres institutions. “Nous traquerons les corrompus, l’argent du peuple reviendra au peuple”.
Il a fait observer que la nomination de la nouvelle équipe gouvernementale intervient dans “un contexte difficile et chargé de défis”. Il s’agit, de prime abord, de “sauver l’Etat de ceux qui le guettent en croyant que les postes sont des butins à se partager. Nous ouvrirons tous les dossiers”, a-t-il martelé, mettant en garde contre ceux qui cherchent à nuire à l’Etat et à l’intérêt des citoyens. “Nous réussirons à sortir le pays, qui s’ouvre à tous, de sa crise”.
Revenant sur les critiques formulées contre le retard dans l’annonce du gouvernement, Saïed a relevé que le problème ne réside pas dans le gouvernement, il concerne tout un régime qui a cédé aux groupes de pression au détriment des intérêts du peuple.
Le 25 juillet 2021, date de l’annonce des mesures exceptionnelles, a constitué un moment historique. J’ai pris ma décision après avoir tenté, par tous les moyens, de les appeler, en vain, à la raison.
Kaïs Saïed a vivement critiqué la justice et les dérives du Parlement.
Il a également fustigé les appels à l’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays et les atteintes répétées à la souveraineté de la Tunisie, à travers les pressions exercées par certaines parties tunisiennes à l’étranger à dessein de nuire à ses relations extérieures.
Citant des rapports qui lui ont été parvenus de différentes parties, Kais Saied a dénoncé les pressions visant à annuler la tenue en Tunisie du sommet de la francophonie.