Le mouvement Ennahdha met en garde contre le fait de charger Najla Bouden de la formation du gouvernement “sans respecter les mesures constitutionnelles et sur la base d’un décret présidentiel anticonstitutionnel tout en ayant des attributions informelles”.
Il y a lieu de conférer la légitimité constitutionnelle nécessaire au prochain gouvernement en le soumettant au vote de confiance du Parlement tel que stipulé dans la Constitution, lit-on dans une déclaration publiée jeudi 30 septembre par le mouvement.
Ennahdha regrette “la poursuite de la monopolisation du pouvoir par le président de la République qui continue d’agir en dehors de la Constitution et contre le principe de la primauté de la loi, en refusant d’écouter la voie de la raison pour le respect de la loi fondamentale et un retour au processus démocratique bloqué depuis le 25 juillet”.
Le mouvement Ennahdha met en garde également contre les menaces qui pèsent sur la Tunisie s’agissant notamment des finances publiques et l’aggravation du déficit budgétaire face à la baisse de la confiance des partenaires internationaux et la réduction des opportunités du financement interne.
Le mouvement appelle les parties qui s’opposent aux orientations de Kais Saied de coordonner leurs efforts pour lui faire front pacifiquement, insistant sur la nécessité de lever les mesures d’assignation à résidence et l’interdiction de voyager sans décision judiciaire.