Le secrétaire général du mouvement Al Massar (La Voie démocratique et sociale), Faouzi Charfi a indiqué, mardi, que son parti propose la création d’un front politique à caractère civil, démocratique et social, dans lequel l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) joue un rôle principal.
Ce front, a-t-il dit, devra s’imposer comme “force de contrôle, de pression et de vigilance pour rectifier le processus”.
Dans une déclaration à l’agence TAP, à l’issue d’une rencontre, ce mardi, entre des dirigeants d’Al Massar et le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, Faouzi Charfi a rappelé que son parti a soutenu les décisions du 25 juillet comme une sortie de crise et un pas franchi sur la voie de la rectification du processus.
Cependant, a-t-il ajouté, Al Massar considère que ces mesures doivent consacrer les institutions de l’Etat et associer les partis et les organisations nationales sur la base de la démocratie participative.
Il a fait valoir que son parti s’oppose à la “centralisation des pouvoirs”, faisant part de ses craintes quant au décret présidentiel 117, du fait que la réforme de la Constitution et de la loi électorale exige une approche participative, estime-t-il.
Le président Kaïs Saïed a annoncé le 25 juillet dernier une série de mesures exceptionnelles en se référant à l’article 80 de la Constitution. Il a décidé la suspension de toutes les activités du parlement pendant 30 jours, la levée de l’immunité parlementaire des députés et la révocation du chef du gouvernement Hichem Mechichi. Un mois plus tard, il a décidé la prolongation de la période d’application des mesures exceptionnelles.
Le 22 septembre, il a promulgué un décret présidentiel (n°2021-117) portant sur de nouvelles mesures exceptionnelles, dont le maintien de toutes les activités du parlement suspendues, le maintien de la levée de l’immunité parlementaire des députés et la suspension de toutes les indemnités et avantages accordés au président du parlement et aux députés.Il a été également décidé, la suppression de l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi.
Le président Saïed se charge, dans le cadre de ce décret, de l’élaboration de projets de révisions relatives aux réformes politiques, avec le concours d’une commission dont l’organisation est fixée par décret présidentiel.