La section tunisienne de l’organisation Amnesty international a appelé les autorités tunisiennes à libérer immédiatement le député et président du mouvement “Espoir et travail”, Yassine Ayari et à abandonner les poursuites engagées contre lui par le Tribunal militaire.
Dans une déclaration rendue publique jeudi, l’organisation a appelé les défenseurs des droits humains à adresser des lettres au président de la République Kaïs Saïed, réclamant la libération de Yassine Ayari et le retrait des plaintes déposées devant les tribunaux militaires tout en mettant un terme à la comparution des civils devant la justice militaire.
Amnesty international a rappelé que Yassine Ayari a été transféré dans la prison civile de Mornaguia depuis le 30 juillet dernier où il doit purger une peine de deux mois dans le cadre de l’exécution de la décision de la Cour d’appel militaire rendue le 6 décembre 2018 pour avoir critiqué l’armée.
Elle a encore fait savoir que le député a entamé, depuis le 7 septembre courant, une grève de la faim, en signe de protestation contre sa détention ainsi que les conditions de détention.
Le mouvement Espoir et travail (Amal wa Amal) a annoncé, dans une déclaration publiée le 7 septembre, que son président Yassine Ayari est entré en grève de la faim depuis cette date. Le mouvement a indiqué que Ayari a pris cette décision après avoir épuisé tous les moyens pour ” crier à l’injustice “.
Yassine Ayari est entré en grève de la faim pour avoir été poursuivi en justice de nouveau suite à ses publications postées après le 25 juillet, lit-on dans le texte de la déclaration.
Le député avait fait part de son refus de ce qui s’est passé le 25 juillet qu’il a qualifié de ” grave violation de la liberté d’expression ” et en critiquant ” l’implication des tribunaux militaires pour étouffer la voix des civils “.
La décision d’entamer une grève de la faim a été aussi motivée par le refus injustifié de sa demande de liberté conditionnelle bien que toutes les conditions aient été remplies, souligne-t-on de même source.