Le Parti Républicain (Al-Joumhouri) a appelé le président de la République à entamer des concertations avec les composantes de la société civile et du paysage politique pour le choix d’une personnalité (chef de gouvernement) capable de mettre en place un “gouvernement de salut national” dans les plus brefs délais.
Le futur gouvernement doit prendre en charge rapidement les dossiers nationaux prioritaires, traiter la crise financière et économique et combattre la corruption dans le cadre de la loi et sous la supervision de la justice, lit-on dans une déclaration publiée, dimanche, à l’issue de la réunion du bureau politique, du parti.
Il se dit profondément préoccupé de la poursuite de “l’état d’exception” qui perdure depuis cinquante jours sans que soit fixée une feuille de route pour surmonter la crise actuelle à laquelle fait face le pays.
Le parti a dit rejeter totalement les appels à “la suspension de la Constitution”, estimant que c’est là un grave précédent qui “menace de saper la légitimité sur laquelle reposent toutes les institutions de l’Etat”.
Toute action visant à changer le régime politique ou l’amendement de la loi électorale, ajoute le parti, doit d’abord faire l’objet d’un dialogue large et “serein”. Il souligne l’impératif de consulter aussi le peuple par voie de référendum, “sans aucun abus de pouvoir de la part d’une quelconque partie quelle que soit sa légitimité”.
Préserver la souveraineté nationale nécessite “le renforcement du climat de dialogue national”. Il s’agit de parvenir à des solutions qui garantissent la consolidation du processus démocratique et le traitement de tous les aspects négatifs de l’étape précédente, ajoute le parti.
Al-Joumhouri a en conclusion appelé les forces démocratiques à reprendre les rênes de “l’initiative politique” et à renforcer la coordination entre elles pour asseoir une vraie démocratie.
Cependant, dans cette affaire, Chebbi et son parti (si l’on peut l’appeler ainsi) n’ont aucun poids sur l’échiquier politique national pour exiger quoi que ce soit.