Le mouvement Ennahdha a exprimé le refus absolu des tentatives ” hostiles aux processus démocratique ” de certaines parties proches du président de la République, de pousser vers des choix contraires à la constitution, la base du contrat politique et social instauré depuis 2014 dans le pays.
Dans une déclaration publiée samedi, le parti a mis en garde contre le risque d’une dérive autoritaire et d’un repli des acquis démocratiques.
Jeudi, le conseiller du président de la République Walid Hajjem a déclaré à la presse que le chef de l’Etat pourrait s’orienter vers le changement du régime politique, probablement par voie de référendum. Cela suppose, a-t-il dit, de suspendre la Constitution et d’opter pour une organisation provisoire des pouvoirs publics.
Ennahdha a critiqué ” une démarche unilatérale ” dans le traitement des grandes questions nationales, insistant sur l’importance du dialogue et des approches participatives pour le redressement de la situation, et ce, dans le strict respect de la constitution.
Et d’ajouter que la gravité de la situation économique, financière sociale et sanitaire nécessite la formation, dans les plus proches délais, d’un gouvernement ” légitime ” qui bénéficiera de la confiance du parlement. Un gouvernement qui doit se pencher, en priorité, sur l’élaboration d’un programme de salut, honorer les engagements internationaux de la Tunisie et renforcer sa crédibilité à l’étranger.