Des partis et des organisations de la société civile ont exprimé leur refus des violences policières sur des jeunes, des journalistes et des avocats lors d’un mouvement de protestation pacifique organisé mercredi dans la capitale pour réclamer la révélation de la vérité sur les assassinats politiques.
Al Joumhouri a, dans une déclaration, dénoncé la violence exercée sur les manifestants qui constitue, selon le parti, une atteinte au droit, garanti par la constitution, de manifester et une violation de la liberté de la presse et de la dignité des journalistes.
Les dispositions exceptionnelles annoncées par le président de la République ne doivent, en aucun cas, être le prélude à une confiscation des droits et libertés, regrette le parti dans sa déclaration.
Le parti des Travailleurs, a de son côté, tenu le président de la République qui détient, désormais, tous les pouvoirs, la responsabilité de ces violences qui reflètent la vraie nature du système politique en place.
Les incidents survenus lors du mouvement de protestation en disent long sur l’auteur du coup d’Etat et de sa position hostile aux droits et libertés. Ils révèlent aussi la position du président Kais Saied concernant les assassinats politiques, l’appareil secret d’Ennahdha et l’envoi des jeunes combattre dans les zones de tension, estime le parti des Travailleurs.
L’Association tunisienne pour les droits et libertés a, pour sa part, condamné, l’usage excessif de la force, affirmant son entière solidarité avec les manifestants.
Et d’ajouter que le processus de réforme et de réconciliation passe, inéluctablement, par la révélation de la vérité sur les assassinats.
Des actes de violence policière ont été enregistrés mercredi lors d’un mouvement de protestation pacifique organisé devant le théâtre municipal de Tunis.
Le Syndicat des Journalistes (SNJT) avait dénoncé les violentes agressions subies par les journalistes présents sur place pour la couverture de l’évènement.