Des organisations de la société civile ont fait part de leur indignation au sujet du réfugié politique algérien Slimane Bouhafs qui a été livré, selon elles, par la Tunisie aux autorités algériennes.
Dans une déclaration conjointe, des organisations et associations ont demandé aux autorités tunisiennes de donner des éclaircissements sur cette affaire, appelant l’Etat à respecter ses engagements internationaux et à garantir les droits des réfugiés.
Les organisations signataires ont estimé que les liens avec les pays amis ne doivent pas être établis aux dépens du respect des engagements internationaux qui protègent les droits des réfugiés et prévoient le principe de non-refoulement.
Des médias algériens ont affirmé dimanche que les autorités tunisiennes ont livré Bouhafs à leurs homologues algériennes pour être traduit devant la justice. Il appartient au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé comme organisation terroriste en Algérie. Il a été placé sous protection du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Tunis depuis 2018, valable jusqu’au mois de septembre 2022.
34 organisations, associations et syndicats ont signé la déclaration. Il s’agit entre autres de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), de l’organisation Article 19, Avocats sans frontières, de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), de l’Association tunisienne pour la défense des libertés individuelles (ADLI).