Le parti Hirak Tounes estime que la reconduction des mesures exceptionnelles, annoncées le 25 juillet 2021, est “un nouveau pas vers une dictature absolue”.
Dans une déclaration rendue publique, mercredi, le parti a souligné que “la présidence de la République s’est placée, par la force militaire et sécuritaire, en une position permettant de porter atteinte aux autres institutions politiques et constitutionnelles”.
“Ce privilège n’a pas été accordé par la Constitution qui garantit le principe de la séparation des pouvoirs”, a-t-il ajouté.
Le président de la République a émis, lundi soir, un décret présidentiel portant prorogation, jusqu’à nouvel ordre, des mesures exceptionnelles relatives au gel des activités du Parlement et à la levée de l’immunité des députés.
En déclarant que le parlement est un “péril imminent” qui plane sur le pays, le chef de l’Etat reconnait explicitement avoir mené un coup d’Etat pour éliminer le pouvoir législatif, sur lequel repose le régime politique selon la Constitution, a dénoncé le parti.
Et d’ajouter: Le coup d’Etat sert les intérêts de certains pays dont les régimes symbolisent la tyrannie, la corruption et le gaspillage des richesses de leurs peuples.
Hirak Tounes a, dans ce sens, appelé le président de la République à opter au dialogue, dans le cadre de la Constitution, en vue de mener des réformes politiques, institutionnelles et d’anéantir les lobbies de corruption.