Le Syndicat des Magistrats Tunisiens (SMT) a appelé le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) à assumer pleinement ses responsabilités dans la réforme du système judiciaire. Le Syndicat exhorte le Conseil à opérer des changements au niveau des hautes fonctions judiciaires en se basant sur la compétence et le rendement.
Il a également, préconisé de compléter la composition des chambres pénales dans les tribunaux situés à l’intérieur du pays et de créer un équilibre entre les juridictions au niveau des nominations.
Dans une déclaration publiée vendredi, à l’issue de la réunion de sa commission administrative, le syndicat insiste sur la nécessité de garantir une justice indépendance, neutre et loin des conflits et des pressions et qui assure l’égalité entre tous.
Dans ce sens, le SMT propose, notamment, la création d’équipes de travail regroupant juges et experts pour se pencher sur les affaires de corruption et de terrorisme en plus de la modernisation du système judiciaire en Tunisie.
Le syndicat appelle à remédier aux lacunes et violations qui ont porté atteinte à la réputation du système judiciaire, insistant, à nouveau sur l’égalité de tous devant la loi ainsi que sur le principe de redevabilité loin de l’esprit de vengeance. Il met l’accent sur les campagnes de dénigrement qui compromettent le droit à un procès équitable.
Dans sa déclaration, le syndicat estime que les violations enregistrées dans le secteur restent ” individuelles “, mettant en garde contre toute tentative de les utiliser pour déstabiliser la justice en cette conjoncture délicate que vit le pays.
En début de semaine, une magistrate en possession de devises étrangères et tunisiennes d’une valeur estimée à 1,5 million de dinars, a été interceptée par la Garde au niveau de la route reliant el-Jem à Sfax. Maintenue en liberté, elle a été suspendue de ses fonctions et interdite de voyager en attendant la fin des investigations.