Le président de la République, Kais Saied, a affirmé, dimanche 1er août 2021, que certaines parties cherchent toujours à nuire au pays et à exploiter la pauvreté et la misère des citoyens.
Ces manœuvres renvoient aux vagues de migrations irrégulières en direction et l’Italie et de l’Europe en général qu’a connues le pays en 2011 après la chute du régime de Ben Ali, a-t-il fait observer. Elles visent à nuire aux relations avec l’Italie et avec l’Europe, a averti le président de la République.
Rappelons que dans un entretien accordé vendredi au journal italien Corriere Della Sera, le président du Parlement tunisien et président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, avait averti qu’un retour au chaos est à craindre au cas où le président Saied ne revenait pas sur ces décisions. Les tentatives de franchissement illicite du territoire seront multipliées et le terrorisme peut, à nouveau, gagner du terrain, a-t-il mis en garde.
Il a souligné que la Tunisie et l’Union européenne, l’Italie en particulier, se trouvent sur la même barque et que tout le monde sera touché si, selon ses dires, la démocratie n’est pas rétablie dans les plus proches délais en Tunisie. Et pour cause, plus de 500 mille jeunes tunisiens pourraient chercher à quitter le pays en une très courte période, a-t-il avancé.
Ghannouchi faisait allusion à la décision annoncée dimanche 25 juillet par Kais Saied de geler toutes les activités du Parlement, de lever l’immunité des députés et de révoquer le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, et certains hauts fonctionnaires de l’Etat.
S’adressant au ministre de l’Intérieur lors de sa visite dimanche à l’Avenue Habib Bourguiba dans la capitale, Saied a relevé que ces pratiques ont pour objectif de saper l’Etat et compromettre le nouveau processus, plutôt que de trouver des solutions à la pauvreté et à la misère.
“L’Etat n’est pas un butin, il appartient à tous les Tunisiens, a-t-il soutenu. Je les ai avertis à maintes reprises, mais en vain. Aujourd’hui des mesures doivent être prises à leur encontre…”