Des organisations et des syndicats ont annoncé leur adhésion aux revendications du peuple exprimées pendant ses mouvements pacifiques, après l’échec du pouvoir en place de trouver des solutions à la crise sanitaire, économique, sociale et politique.
“La révision des politiques et des choix économiques et sociaux est, aujourd’hui, nécessaire sous peine de créer la même crise qui s’est poursuivie pendant des années”, ont-ils estimé.
Dans une déclaration conjointe publiée, mardi, par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), ils ont demandé au président de la République de fixer une feuille de route selon un calendrier clair qui n’excède pas les trente jours, en impliquant toutes les forces civiles.
Elle devrait être établie en fonction des questions urgentes, telles que la lutte contre le Covid-19, la révision de la loi électorale et du système politique et la lutte contre la corruption.
Les signataires ont, par ailleurs, mis en garde contre tout prolongement illégitime et injustifié de la suspension des activités des institutions de l’Etat, soulignant la nécessité de respecter le délai d’un mois mentionné dans la Constitution.
Les syndicats et organisations ont, sur un autre plan, appelé les citoyens à faire preuve de maîtrise de soi et ne pas se laisser entraîner par la violence, préconisant de préserver les institutions du pays et les intérêts du peuple.
Et d’inciter les forces politiques à placer l’intérêt général au dessus de toute autre considération et adopter le dialogue en ce qui concerne les questions conflictuelles.
Un comité de travail conjoint sera formé pour faire le suivi des développements de la situation politique dans le pays et mettre en place une feuille de route, en collaboration avec les organisations de la société civile avant de la soumettre au Président de la République et à l’opinion publique.
Les signataires de cette déclaration sont le SNJT, l’Union générale tunisienne de travail (UGTT), l’Ordre national des avocats de Tunisie, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), l’Association des magistrats tunisiens (AMT), la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).