La vie a repris normalement lundi après-midi dans le centre ville de Tunis et l’emblématique Avenue Habib Bourguiba après la liesse populaire qui a suivi l’annonce des décisions du président de la République Kaïs Saïed, dimanche soir.
Seuls deux blindés de l’armée sont stationnés sur l’Avenue et quelques militaires déployés à côté, en plus d’une légère présence policière place Ibn Khaldoun, a constaté le correspondant de l’agence TAP.
Les cafés et les commerces sont ouverts et la dynamique habituelle anime les rues de Tunis.
Une foule de citoyens encore rassemblés sur l’avenue Habib Bourguiba pour exprimer le soutien aux décisions du président Saïed appelle à ” dissoudre carrément le parlement et le gouvernement et à suspendre la Constitution “.
” La situation est devenue invivable depuis 2011. Ennahdha nous appauvrit pendant que ses dirigeants et ses membres s’enrichissent “, s’indigne un jeune trentenaire.
Aucune présence de manifestants opposés aux décisions de Kaïes Saïed n’a été relevée sur l’Avenue Habib Bourguiba, les partisans d’Ennahdha étant rassemblés devant le siège du Parlement au Bardo.
Le président de la République Kaïs Saïed a décidé dimanche soir de geler les activités du Parlement, lever l’immunité de tous les députés, révoquer le chef du gouvernement et assurer la présidence du ministère public.
Une liesse populaire a envahi les villes du pays après l’annonce du président de la République. La population est descendue dans la rue pour exprimer son soutien aux décisions de Kaïs Saïed à travers des klaxons, des youyous et des slogans contre le Parlement, le Mouvement Ennahdha et à ses alliés.
Des manifestations ont eu lieu dimanche dans toutes les régions de Tunisie appelant à la dissolution du parlement et du gouvernement et à la suspension de la Constitution.